DES OBSTACLES À L’AVORTEMENT, MÊME AU QUÉBEC

Le Québec est l’un des endroits en Amérique du Nord où l’accès à l’avortement est le moins restreint, et une des seules provinces du pays qui ne compte pas de député anti-choix au gouvernement fédéral. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’obstacles à l’avortement : voici les principaux.

Pas tous les médecins peuvent prescrire la pilule abortive

Le Québec est la seule province du Canada dans laquelle ce ne sont pas tous les médecins qui peuvent prescrire la pilule abortive. Ils doivent absolument avoir fait un stage clinique en avortement chirurgical.

Cela peut entraîner des délais pour obtenir cette pilule, qui ne peut être utilisée que jusqu’à la 9e semaine de grossesse.

Certaines régions manquent de points de service

Dans certaines régions, il n’y a qu’un endroit où l’on peut avoir un avortement. Selon le lieu où l’on habite, il faut parfois faire plusieurs heures de route pour s’y rendre. Les délais d’attente dans la région peuvent aussi être longs.

Il y a trop de centres antichoix

Une personne enceinte qui est inquiète et ne sait pas quoi faire avec sa grossesse peut se tourner malgré elle vers un centre antichoix, qui ne s’affiche pas comme tel. Il y a plus de centres antichoix que de centres pro-choix au Québec (voir texte ci-contre).

Et la prévention ?

L’accès à l’avortement, c’est important, mais la prévention des grossesses non désirées aussi. Des cours d’éducation sexuelle et l’accès à de la contraception gratuite sont des méthodes éprouvées pour diminuer le nombre de grossesses non désirées.