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Laissez-faire le bikini body et portez ce que vous voulez, c’est l’été

« Il fait chaud, habille-toi comme tu veux » : quel que soit votre poids, ne vous empêchez pas de porter des crop tops, des shorts ou ce qui vous tente. Et surtout, n’essayez pas de changer votre corps, le bikini body, ça n’existe pas.

Genevieve Abran

« Ta vie, c’est maintenant, ce n’est pas dans moins dix kilos » –Sarah Wickert qui anime le compte Instagram @corpsgros

« Ta vie, c’est maintenant, ce n’est pas dans moins dix kilos », lance Sarah Wickert. Sur Instagram, elle souhaite en inspirer d’autres à apprendre à se sentir bien dans leur corps. Mais avant d’arriver à accepter son corps, elle a multiplié les régimes.

« J’étais tout le temps mal à l’aise, parce qu’on me disait que je devais changer mon corps pour être valide », dit-elle. Et parce qu’elle n’atteignait pas les objectifs irréalistes qu’elle se fixait, elle n’était jamais satisfaite de son apparence et avait une faible estime d’elle-même.

Comme bien d’autres, c’est au printemps et à l’été que Sarah Wickert se mettait le plus de pression pour avoir ce fameux bikini body, qui lui aurait permis de porter tout ce qu’elle veut.

« L’hiver, on peut facilement se camoufler en dessous d’un grand chandail. L’été, même si je ne vais pas en bikini sur le bord de la plage, je vais exposer certaines parties de mon corps », confirme la psychologue Geneviève Beaulieu-pelletier.

Un travail de tous les instants

Cette pression pour perdre du poids, Gloria-bella se la mettait déjà à 12 ans, lorsqu’elle a commencé à être active sur les réseaux sociaux.

« En grandissant, j’ai réalisé que j’avais beau arrêter de manger, j’ai une certaine génétique qui fait en sorte que je n’aurai pas ce corps-là. J’ai accepté et compris que mon corps n’est pas moins valide parce qu’il n’est pas une certaine catégorie de grandeur et de forme », dit celle qui fait la promotion de l’acceptation de son corps sur les réseaux sociaux.

Arriver à aimer son corps, c’est toutefois un travail de tous les instants, reconnaît l’influenceuse.

Les hommes aussi sont inquiets

Karl Hardy abonde dans le même sens : « La confiance en soi, ça fluctue. »

« En plus, en plein été, ça se peut que tu te lèves une journée, que tu te trouves super sexy et que le lendemain, tu te regardes dans le miroir et que ça ne marche pas pantoute », insiste le producteur de contenu.

Cette pression du corps parfait, les hommes aussi la subissent, précise-t-il. « Les hommes vivent autant de pression et de stress par rapport [à leur apparence]. On est autant exposé à des standards de beauté qui sont inatteignables que les femmes. »

Dans la vingtaine, il ne se permettait pas de retirer son chandail à la piscine, pas même avec ses meilleurs amis.

Se sentir désirable

« C’est correct de ne pas accepter son corps du jour au lendemain », souligne pour sa part Julie Artacho.

La Montréalaise a longtemps cru qu’elle devait être mince pour être « désirable » aux yeux des hommes. Elle avait l’impression que les corps comme le sien étaient associés « à la maladie, à la honte et au dégoût ». Aujourd’hui, même si ses jambes la complexent encore parfois, elle refuse de porter des jeans autour de la piscine, comme elle avait l’habitude de le faire autrefois.

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2022-06-30T07:00:00.0000000Z

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