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Sa sant éb ouleversée àca us ede s changements climatiques

Élizabeth Ménard

En2 014, Katherine Turgeon faisait partie de s66 personnes qui ont contracté la maladie de Lyme au Québec. Depuis, le nombr edeca s de cette infection, dont la présence dans lap rovince es tdi rectement liée aux changements climatiques ,aplu s que triplé.

Maux de tête, fatigue, douleurs musculaires : Katherine Turgeon venait de donner naissance à son sixième enfant et croyait vivre des symptômes normaux de post-partum, jusqu’à ce qu’elle commence à faire de la fièvre et à ressentir une raideuràlanuque.

« Je me suis présentée aux urgences. Quand je suis arrivée, j’arrivais à peine à marcher, se souvient-elle. J’avais de la misère à me tenir debout, j’avais une migraine tellement forte, je n’arrivais plus à rien », raconte la femme qui vivait à Roxton Falls, en Montérégie, à l’époque.

Après de multiples tests, le diagnostic est tombé : elle avait été infectée par la bactérie Borrelia burgdorferi qui cause la maladie de Lyme, à la suite de la morsure d’une tique qu’elle n’a jamais vue.

RÉ C H A UFFEMENT CLIMATIQUE

Cette année-là, Katherine Turgeon faisait partie des 66 personnes à avoir contracté la maladie au Québec. Trois ans plus tôt, ils étaient seulement cinq. En 2020, ils étaient 250.

« Avant, les tiques étaient vraiment plus au sud, il y en avait beaucoup aux États-unis. Le climat se réchauffe, donc les tiques ont tendance à migrer vers le nord », explique la mère de famille qui est également étudiante en environnement.

« Si le climat était normal, les tiques n’auraient pas pu migrer parce qu’elles n’auraient pas eu la température adéquate. »

« Même si ce n’est pas l’impact le plus important en termes de cas ou de fardeau de la maladie, c’est quand même un impact vraiment très visible des changements climatiques sur une échelle humaine », souligne le chef médical de l’équipe de santé environnementale à la Direction de la santé publique de Montréal, le Dr David Kaiser.

GUÉRI EE T CHANCEUSE

Katherine Turgeon a été traitée par des antibiotiques, conformément à la procédure. « Après un mois d’antibiotiques, ils m’ont considérée guérie. Par contre, c’est sûr que j’ai continué à avoir des symptômes », mentionne-t-elle.

Troubles de concentration et d’élocution, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, oedèmes : au début, elle ressentait ces symptômes fréquemment. Maintenant, ils sont de plus en plus rares.

« Je n’ai presque plus de mauvaises journées », dit-elle, se considérant comme chanceuse puisque certaines victimes de cette infection semblent en garder des séquelles chroniques.

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2021-12-02T08:00:00.0000000Z

2021-12-02T08:00:00.0000000Z

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