24 Heures Montréal e-edition

Lundi ,a llons voter

François Carabin 24 heures

Urgen cec limatiqu e,c ris ed u logement ,d roits de sp euples autochtones ,a venir économique... plusieurs enjeux qui sont au coeur de nos vie ss eront affectés pa rl e résultat de sél ections canadiennes.

À quatre jours d us crutin, on vous propos ed on cce numéro rempli d’informations qui pourront vous aider à faire votr ec hoix.

Ce n’e stp as toujours passionnant, le spl ateforme sél ectorales e tl es débats des chefs, ma isç a serait dommag ed ’êtr ec yniqu ea u point de ne pas s’intéresser aux candidats. Après tout ,c ’est eux qui voteront nos lois, qui dépenseront notr ea rgent et qui mèneront le Canada dura ntl es prochaines années.

O nl e voit quand onr egarde ce qui se passe sur la scène internationale: malgré tout ce qu’on pe utr eprocher à notre système politique, on est chanceux de vivr eda nsunp ays démocratiqu ee t d’avoir notre mot à dire sur le sp ersonnes qui nous représenteront.

Lundi, mettons l ec ynism edec ôté et allons voter. Mardi, onr ecommencer aàc ritiquer.

Bonne lecture!

Les partis évitent souvent les concepts controversés pendant la campagne électorale. Pourtant, on veut savoir ce qu’ils en pensent ! Voici un tour d’horizon de leurs opinions à propos de certains d’entre eux. Urgence climatique

L’idée d’« urgence » climatique ne fait pas l’unanimité même si tous les partis interrogés reconnaissent la nécessité d’agir pour le climat.

Le Bloc et les libéraux utilisent ce mot sans hésiter.

« Le dernier rapport du GIEC est dévastateur et des mesures concrètes doivent être mises en place sans plus tarder pour lutter contre la crise », soutient de son côté le NPD.

Pour le Parti conservateur, nommer ces deux mots n’est pas si facile. Le chef de la formation, Erin O’toole, reconnaît l’existence des changements climatiques, mais c’est à peu près là où il s’arrête. Plus de la moitié des membres conservateurs ont rejeté en mars une motion visant à reconnaître l’existence des changements climatiques et à s’y attaquer. Racisme systémique

Jagmeet Singh (NPD) et Justin Trudeau (Parti libéral) écrivent à plusieurs reprises dans leur programme que le racisme systémique existe et fait rage au Canada.

De son côté, le chef conservateur, Erin O’toole, ne nomme même pas le mot « racisme » dans sa plateforme. « Il existe du racisme, mais les Québécois et les Canadiens ne sont pas racistes », nous a indiqué le Parti conservateur dans une réponse écrite.

Le chef du Bloc, Yves-françois Blanchet, est partagé. En débat la semaine dernière, il a admis que le concept existait, mais a dit qu’il ne touchait pas le Québec. En réponse à nos questions, son parti a fait allusion à la réalité autochtone uniquement. « Les peuples autochtones sont complètement exclus de la société canadienne », nous a-t-on écrit.

Génocide autochtone

Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, a déjà reconnu l’existence d’un génocide à la suite du dépôt d’un rapport d’enquête national sur les femmes et les filles autochtones assassinées.

Le Bloc et le NPD utilisent aussi ce terme – les néo-démocrates disent d’ailleurs que le génocide est toujours en cours.

Erin O’toole est le seul chef fédéral à ne pas parler de « génocide ». Il convient toutefois que la prolifération des pensionnats autochtones au cours de l’histoire de la confédération « est une honte nationale ».

La mouvance woke

Plusieurs commentateurs font de plus en plus allusion à la mouvance woke, devant la prolifération et le développement de certaines idées de gauche. Le déboulonnement de statues, la censure de certains mots et le refus d’accueillir certains conférenciers dans des universités y sont notamment associés.

Aucun parti n’en parle dans sa plateforme, même s’ils surveillent le phénomène, avec plus ou moins d’inquiétude.

Le Bloc dit « observer une certaine mouvance plus radicale des militants de la gauche, notamment ceux qui font la promotion du révisionnisme cancel

culture », nous a-t-on dit.

Au Parti conservateur, on craint la montée d’une « minorité d’individus qui veut détruire notre histoire et notre culture, au nom d’idées marginales ».

Le NPD reconnaît l’existence de « mouvances plus contestataires au pays [...] dans le but de créer des sociétés plus harmonieuses ».

Quant au Parti libéral, taxé de wokisme par plusieurs critiques, il ne fait mention de ce terme sur aucune de ses plateformes ni ne l’a commenté dans des sorties publiques.

La décroissance économique

La décroissance économique comme solution pour lutter contre les changements climatiques n’est pas très populaire chez les partis.

Le Bloc est catégorique : non, la décroissance n’a pas raison d’être, nous a-t-on répondu. « Nous croyons foncièrement qu’il y a moyen de concilier environnement et économie. »

Même chose chez les conservateurs, qui misent sur la croissance et souhaitent protéger l’environnement « sans toutefois sacrifier les emplois ».

Le PLC n’a pas voulu répondre à nos questions sur le sujet, mais il prévoit d’importants investissements dans l’économie en pleine sortie de crise sanitaire.

Seul le NPD ne semble pas fermé à cette idée radicale. « Il y a des ajustements à faire à notre économie parce que clairement, présentement, elle ne fonctionne pas […] pour l’environnement », nous a-t-on indiqué.

UNÉ tat laïque, séparé de la religion

La controversée loi 21, qui empêche le port de signes religieux pour plusieurs employés de l’état, a beau faire jaser, le principe même de laïcité de l’état (c’est-à-dire sa séparation de l’église) est plutôt unanime.

Le Bloc appuie carrément la loi 21. Le NPD et le Parti libéral ont maintes fois fait part de leurs intentions d’appuyer une contestation, mais sans s’opposer à la laïcité de l’état en tant que telle.

Quant à Erin O’toole, il a plusieurs fois répété qu’il n’approuvait pas l’idée de la Loi québécoise sur la laïcité, mais qu’il ne la contestera pas. Appelé par le 24 heures à commenter le principe même de laïcité, le PCC a contourné la question. La PCRE a-t-elle toujour ss a raison d’être?

Les partis ne voient pas tous d’un bon oeil la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) – connue précédemment sous le nom de PCU.

Le Parti libéral, qui l’a lancée l’an dernier, y voit une solution toujours d’actualité.

Du côté des conservateurs, Erin O’toole veut mettre fin aux programmes d’urgence de ce type « de façon graduelle et responsable ». Le Bloc veut aussi suspendre la PCRE, notamment parce qu’il considère qu’elle est « liée » à la pénurie de main-d’oeuvre.

Le NPD n’est pas d’accord. Selon la formation politique, qui croit d’ailleurs à la nécessité d’un revenu de base garanti, la PCRE ne doit pas disparaître. « [Elle] est maintenant à 1200 $ par mois ; ce n’est clairement pas un incitatif à rester à la maison », soutient le parti de Jagmeet Singh.

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2021-09-16T07:00:00.0000000Z

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